SCAN
ou
la mémoire du verre
Ce projet d’installation repose sur un concept apparu dans une œuvre médiatique précédente, La chute. Il s’agit de la transposition de l’image d’un numériseur dont la surface de verre est remplacée par un écran aux cristaux liquides modifié, et qui porte des images vidéo transparentes, dont l’apparition et la disparition sont conséquentes du mouvement de balayage latéral des néons verticaux de l’appareil. Le dispositif initial, outil d’enregistrement (icône de l'ère numérique) subit une translation qui le transforme en diffuseur d’images. Par la simple soustraction de sa fonction centrale émerge un nouvel objet, inconnu, mais reconnu. Ici la transparence de l’image est importante, car elle propose que derrière la surface de l’écran, se trouve un autre espace. Le dispositif inséré dans un mur, dans une ouverture correspondante donnant sur un espace de performance. Ainsi, l’espace contenu des images de l’écran transparent se superpose à l’espace contenant, réel et immédiat.
Cette première séquence fut écrite avec Pascale Landry (jeu) et John Oswald (audio). La performance qui en résulte fut présentée à la soirée de célébration des 30 années d'existences de Recto Verso à Méduse (Québec, 2015). Une deuxième présentation fût faite à Montréal, en juin 2015, au studio d'Alexandre Burton et Line Nault dans le cadre d’un événement mensuel (Vendredi Bouilli #14) permettant la présentation de nouveaux projets autour d’une bonne bouffe collectivement partagée.